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Ma famille REcomposée

Ma famille REcomposée

La vie pas toujours facile d'une famille recomposée ou comment apprendre à vivre ensemble au quotidien...


La mère de mon père...

Publié par Val1603 sur 24 Mai 2011, 08:30am

Catégories : #Pourquoi faire simple

Aussi loin que je me souvienne, la mère de mon père a été distante avec moi.

 

Lorsque j'étais enfant, je me disais que c'était parce qu'elle n'avait eu que des fils (mon père et son frère aîné) et que finalement peut-être, elle ne savait pas comment faire avec son premier petit-enfant, une fille, moi... et que cela était difficile pour elle d'appréhender des relations quelques peu différentes...

 

Ensuite, un deuxième petit-enfant est né, cette fois-ci un garçon... enfant de son fils aîné...

Malheureusement, mon cousin a eu une naissance difficile, enfant déclaré mort né, avec un médecin trop zélé, qui a souhaité le ré-animer coûte que coûte...

Mais à quel prix... mon cousin est handicapé mental et moteur...

 

Puis..., mon frère est arrivé... Nous avons 4 ans et demi de différence, et là... la mère de mon père a pu assumer son rôle de grand-mère... d'une façon qui m'a toujours étonnée... Ce n'était pas une grand-mère "ordinaire"... Avec elle, on ne faisait pas de gâteau, elle ne jouait pas avec nous, ne nous apprenait pas les choses de la vie, ne nous faisait pas de câlin...

Elle appartenait à la petite bourgeoisie parisienne... et peut-être que montrer trop ses sentiments... ça ne se faisait pas...

Par contre, elle n'oubliait jamais de nous donner quelques billets trop nombreux pour des enfants de notre âge, pour Noël ou nos anniversaires.

 

Ce dont, je me souviens d'elle, c'est surtout de la différence qu'elle faisait entre mon frère et moi.

"Val., tu dois aider à mettre la table, débarrasser, nous aider ta mère et moi à faire la cuisine, passer un coup de balai...". Pendant que mon frère faisait l'andouille ou se prélassait sur le canapé.

Bien sûr, ma mère veillait au grain et ne laissait pas ces différences s'installer et prendre forme... Elle imposait les règles qui existaient à la maison : fille ou garçon... tout le monde mettait la main à la pâte...

 

Et puis, je suis devenue adolescente... j'ai fait ma crise comme toutes les ados....

J'étais en opposition constante avec mon père... pour tout et pour rien... des broutilles... mais à l'époque, et avec moi, tout finissait en dispute...

Jusqu'au jour, où poussé à bout par une énième de mes crises, lorsque j'avais 14 ans, mon père a sans le vouloir... révéler le secret de notre famille... en voulant me faire taire, il m'a lancé, la phrase qu'il a aussitôt regrettée... "De toute façon, tu me parles pas comme ça, je suis pas ton père...".

 

Tout d'abord mon monde s'est écroulé...

Puis, petit à petit, il s'est reconstruit... pour me permettre de devenir l'adulte que je suis aujourd'hui...

Des choses s'expliquaient... et puis encore d'autres... des questions sont restées sans réponse... d'autres non...

 

Et puis... j'ai commencé à me demander, si finalement cette femme, la mère de mon père, avait du mal avec moi, non pas parce que j'étais une fille... mais parce que je n'étais pas la fille de son fils...

Nous n'en avons jamais parlé...

Dès que j'ai su pour moi... j'ai pris un peu de distance par rapport à elle. Et puis, j'étais ado. je préférais voir mes amis, ma famille plus proche, que cette femme.

Et puis, son mari (mon grand-père) est mort, puis son fils aîné...

 

Ma fille est arrivée... première petite-fille de la famille... première arrière petite-fille...

Avec Mr Ex., nous avons repris contact avec elle.

J'ai d'abord communiqué avec elle par lettre, et puis elle nous a invités pour Pâques afin que nous puissions lui présenter ma fille (ma belle métis...). Comme les arrières grand-mères peuvent le faire, elle ne lui a pas offert une jolie tenue choisie avec amour, ni une peluche..., mais du chocolat et un chèque (ma fille avait 1 an).

Nous nous sommes revus une autre fois, sans qu'elle demande jamais si Grande-Miss changeait, si elle grandissait bien..., si nous étions heureux dans notre vie de famille, et de nouveau elle nous a donné un chèque pour acheter un cadeau à Grande-Miss et quelque chose pour nous...

 

Nos contacts se sont de nouveau espacés.

 

Mon père (son fils cadet) est mort, il y a 10 ans cette année.

Elle n'est pas venue à son enterrement, ni jamais sur sa tombe..., n'a jamais passé un coup de fil à ma mère pour parler ou tout simplement pleurer avec elle.

A partir de ce moment là, ma mère et moi n'avons plus repris contact avec elle.

 

Je ne peux pas dire que mon frère ait été plus proche... même si dans son enfance, il fut bien plus gâté par cette femme.

Mais elle n'a jamais rien su de nos vies d'adultes, n'est jamais venu dans nos maisons, n'a pas connu nos enfants, ni assister aux baptêmes, mariages, fêtes de Noël, fêtes de famille..., au mieux elle s'excusait et envoyait un chèque.

 

Cette année, en Mars, elle est morte...

Je n'étais pas triste...

 

Mais aujourd'hui je suis triste, parce qu'elle m'a reniée... et renié par là-même le fait que son fils ait été mon père...

En rentrant de vacances, fin Avril, une lettre du notaire m'attendait... la copie de son testament, dans lequel elle écrit noir sur blanc et de sa main, qu'elle "lègue la totalité de ses biens à ses deux petits enfants" et pour que je comprenne bien, elle les nomme avec leur prénom et leur nom : "Petit-fils n°1" (mon cousin) "et Petit-Fils n°2" (mon frère), alors que je porte le même nom qu'eux, celui dont mon père m'a fait cadeau lorsque j'avais 3 ans et demi.

 

Lorsque j'ai lu ça, j'ai pensé à mon père, à sa façon d'être mon père, qui n'avait rien de différente à la façon dont il a été un père pour mon frère... et j'ai pleuré... J'ai pleuré parce que mon père nous a élevé mon frère et moi comme frère et soeur... a fait de nous les adultes que nous sommes aujourd'hui en nous donnant à chacun la même part de lui-même, sans différence aucune et jamais...

Lorsque ma fille est née, c'était sa première petite-fille comme cela aurait pu l'être si elle avait été la fille de mon frère. Pas de différence...

Juste un père, une mère et leurs deux enfants... à l'image de beaucoup d'autres familles...

 

Maintenant c'est trop tard... nous ne pourrons pas en parler toutes les deux... ni essayer de comprendre "pourquoi"...

Maintenant, il faut me juste avancer, surmonter à nouveau... et vivre avec...

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Z
<br /> les secrets de famille c'est terrible !<br /> Je t'embrasse !<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Je confirme... c'est vraiment terrible...<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> C'est triste et lamentable de sa part ! Je comprends que cela puisse te faire du mal... et ton frère, il réagit comment à ça ? Fait-il une différence lui ?<br /> Je trouve ça vraiment injuste de faire des différences comme ça entre les enfants... C'était une petite bourgeoise comme tu dis et puis c'est tout !<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Mon frère... je lui consacre prochainement un article... Sa réaction est un peu étrange à comprendre pour moi. C'est un peu du style : "Elle a décidé, c'est vrai, ça ne se fait pas... mais je ne<br /> peux rien y faire... c'est comme ça...". Je résume ici bien sûr rapidement le fond de sa pensée...<br /> <br /> <br /> Moi aussi, je trouve cela injuste de faire des différences entre les enfants... mais je le prends d'autant plus mal, compte tenu de mon histoire personnelle et de la façon dont mon père nous a<br /> élevés lui... justement sans différence...<br /> <br /> <br /> Que veux-tu... on ne vit pas dans le monde des bisounours... il faut vivre avec des gens aussi comme cela...<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> Dis-toi que ça ne change rien à ce que ton père éprouvait pour toi. Enfin quand tu lis ça ça doit te mettre un coup quand même, désolée pour toi et gros bisous Val, je ne sais pas quoi te dire<br /> d'autre...<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Effectivement ça ne change pas les sentiments que mon père avait pour moi... mais ça été quand même un choc de voir ça écrit noir sur blanc... Mais bon... je digère, je digère...<br /> <br /> <br /> Bises.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> oh lala ça me fait un peu penser à mon histoire tout ça...étant la fille de ma mère et d'un père qui allait se marier...et qui n'était autre que...le fils de la nouvelle femme à mon grand père<br /> (donc la belle mère de mma mère) tu imagines le bordel que ça a foutu dans la famille???forcément mon père s'est marié avec sa "promise", pas ma mère et moi j'étais le vilain petit canard....mal<br /> vue, mal aimée (mais pas de mon grand père) et maintenant je vis avec le fait que mon père a 3 enfants, une vie bien remplie et moi.......??? je suis LA fille unique de ma mère décédée il y a 6<br /> ans....sans explications, sans pouvoir connaitre mes demi-soeurs et demi frère.... parce que c'était sa volonté que je ne sache pas!!!!<br /> pfffffffffff la famille...c'est difficile à gérer... mais on n'a malheureusement pas le choix; on vit avec.... et j'aurais tjs ce manque moi aussi.... malgré que ma vie est bien entamée, heureuse<br /> maman de 3 petis mecs...qui ne connaitront jamais leur G-Père maternel!!<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Oulala, c'est compliqué tout ça... et au final quand même bien triste... parce que nous... nous n'étions à l'époque que des enfants... donc normalement nous n'avions pas à subir toutes ces<br /> problèmatiques d'adultes... Le plus dur, je crois, c'est effectivement de ne pouvoir en parler avec les personnes concernées et juste leur demander : "Pourquoi ?".<br /> <br /> <br /> Mais au final, comme tu le dis, on apprend à vivre avec... et nos vies vont bien : c'est le principal...<br /> <br /> <br /> Bises à toi Véro.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Waouh! C'est dur!Ça doit faire un choc de voir écrit noir sur blanc qu'elle ne t'avait jamais accepté.Par contre, ton père semble avoir eu une attitude remarquable à ton égard. Il a fait de toi une<br /> adulte équilibrée et heureuse.C'est tout ce qui compte. Bises<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Effectivement, c'est plus le fait de le voir écrit noir sur blanc qui m'a dérangée... comme si à 39 ans ma vie était de nouveau chamboulée et remise en cause par cette femme... Et ce d'autant<br /> plus, que nous ne pouvons plus désormais en parler d'adulte à adulte...<br /> <br /> <br /> Mais la vie est et reste belle, et il faut en profiter...<br /> <br /> <br /> Bises.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Je crois que tu as bien fait d'écrire cet article, pour te libérer de ce poids. C'est clair que ce n'est pas facile ce que tu as vécu, mais ton père devait être un homme extraordinaire pour faire<br /> de toi sa fille et t'aimer comme telle tout au long de sa vie. Tu avais quel âge quand il a rencontré ta maman ?<br /> Et pour ce qui est de ta grand-mère, c'est peut-être un peu de tout : qu'elle n'ait pas compris le choix de ton père et donc qu'elle ne t'ait pas compté comme sa petite-fille (les parents de mon<br /> "père" ne considèrent pas ma soeur et moi comme leurs petites filles alors qu'il nous a reconnu, on porte son nom, et il nous considère comme ses filles lui...), qu'elle ait eu du mal avec les<br /> filles en général, et surtout, comme ça a été dit, qu'elle ait du mal à aimer tout court. C'est triste pour toi et pour elle, mais je crois qu'il faut effectivement tirer un trait et vivre avec. Le<br /> coup du testament, c'était vraiment méchant, même si probablement tu t'en fous de ses richesses, sur le principe c'était vraiment te faire souffrir pour rien, et là je trouve ça mesquin de sa part.<br /> Mais bon, que veux-tu, tu ne peux plus faire grand chose aujourd'hui, alors oublie la, comme si elle n'était pas ta grand-mère (pour moi mon père est mon père, mais ses parents ne sont pas mes<br /> grands-parents), et vis ta vie d'aujourd'hui.<br /> Je t'envoie plein de bisous et de courage pour cette épreuve.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Merci beaucoup pour ton témoignage... où je peux voir que nos histoires se ressemblent un peu...<br /> <br /> <br /> Lorsque ma mère a rencontré mon père, je devais avoir 2 ans, lorsqu'il m'a reconnue j'avais 3 ans et demi... Je n'étais donc plus un bébé, mais un jeune enfant... et c'est comme ça que j'apparais<br /> sur les premières photos avec mon père... Avant, sur les photos, je suis avec ma mère, beaucoup avec mes grands-parents maternels et mes oncles et tantes (frères et soeurs de ma mère)...<br /> <br /> <br /> Concernant le testament... il est clair que je me fous de ces richesses... c'est plus la remise en cause de mon existence que j'ai très mal prise... le sentiment que j'ai eu qu'elle me reniait...<br /> et cela est d'autant plus douloureux compte tenu de mon histoire de vie.<br /> <br /> <br /> Mais comme tu le dis, la vie continue... maintenant il est trop tard puisqu'elle n'a jamais voulu en parler de son vivant...<br /> <br /> <br /> Bises à toi.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Mince alors!! C'est dur...<br /> Cette femme dont tu parles ressemble étrangement à ma grand-mère paternelle. Cette froideur, les chèques, aucune tendresse.<br /> Elle a vu son arrière-petit-fils une fois, quand il avait 3 mois. Ça ne l'intéresse pas.<br /> Je comprends ta tristesse et la partage avec toi.<br /> Courage.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Merci pour ton soutien...<br /> <br /> <br /> Ah les arrières grands-mères c'est pas toujours facile... Heureusement certaines se distinguent par leur gentillesse, et c'est le cas de ma grand-mère maternelle que j'adore et qui me le rend<br /> bien, ainsi qu'à mes enfants : cette femme là, c'est mon rayon de soleil, elle a une vraie joie de vivre et tout le monde dans notre famille sait combien elle nous est précieuse...<br /> <br /> <br /> <br />
<br /> grosses bises !<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Merci beaucoup...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> C'est très dur ce que tu écris là, Val... C'est bouleversant. Je ne sais quoi dire si ce n'est que parfois il faut pardonner même si c'est très très difficile.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Pardonner... nous avions encore l'occasion de le faire il y a quelques mois... maintenant c'est un peu tard... accepter et vivre avec oui...<br /> <br /> <br /> Merci de ton message. Bises.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Petite Val, je suis touchée par ton témoignage. Je ne sais quoi te dire... Tu as dû beaucoup souffrir et voici encore une dernière épreuve ! Je suis persuadée que tu trouveras au fond de toi la<br /> force d'avancer et de te remettre, même si pour le moment tu as mal. Le comportement de cette femme n'avait aucun rapport avec toi, c'est juste qu'elle ne savait pas aimer.<br /> <br /> Il n'y a rien à comprendre, je crois. A-t'elle essayé de te comprendre, elle ?<br /> <br /> Dans tes écrits sur ton blog, tu respires le bonheur et la joie de vivre, c'est ça, l'adulte que tu es devenue grâce à l'amour de tes parents, et elle, elle n'en a aucune part !<br /> <br /> Grosses bises<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Alba, merci beaucoup pour ton commentaire...<br /> <br /> <br /> En fait, je ne me souviens pas avoir beaucoup souffert. Bien sûr lorsque j'ai découvert la vérité, mon monde s'est écroulé... mais j'étais une enfant aimée, chérie, bien entourée... et du coup,<br /> après quelques jours passés à beaucoup pleurer, à être triste, j'ai pu poser quelques questions... pas trop... les gens dans ma famille n'aiment pas trop parler de choses personnelles... et<br /> surtout j'ai repris ma place pour pouvoir continuer le fil de notre vie de famille.<br /> <br /> <br /> Je pense aussi que cette femme ne savait pas aimer... En même temps, moi aussi aujourd'hui, je sais combien il est difficile d'accepter un enfant qui n'est pas le sien... (cf. Ahmonbeaufils) et<br /> je vois aussi combien ma mère a du mal à accepter un petit-enfant qui n'est pas l'enfant de son fils ou de sa fille... Mais il s'agit d'une autre problématique... puisque nos enfants connaissent<br /> leur histoire et celle de leurs parents.<br /> <br /> <br /> Merci pour ta conclusion... c'est tout à fait ça...<br /> <br /> <br /> Bises et bonne journée à toi.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Ton article me bouleverse car il y a aussi (ou il y a eu) dans ma famille de grands différends qui ont abouti à des traumatismes auxquels on a été mêlé, nous, les enfants, et dont on n'a jamais<br /> parlé. D'ailleurs on ne nous demandait pas notre avis. La plupart du temps, on enfouit cela dans un coin de sa mémoire, on vit "avec", on n'a pas envie d'en parler, mais c'est quand les personnes<br /> disparaissent à tout jamais autour de soi et qu'on vieillit qu'on se rend compte qu'on ne pourra jamais plus se libérer, leur dire ce que l'on aurait eu envie de dire ou demander des explications.<br /> Comme ça doit être dur pour toi et comme je comprends la peine que tu éprouves pour ton père. Je me mets aisément à ta place. Maintenant qu'ils sont partis tous les deux (ton père et sa mère), il<br /> te va falloir faire avec. Qu'en pense ta mère ? Quelle sorte de relation avait-elle avec sa belle-mère ? Je comprends mieux maintenant le genre de discussions que tu as eues avec ton frère ces<br /> derniers temps. J'espère de tout coeur que vous aurez pu trouver un terrain d'entente, vous réconcilier et que cette ombre entre vous disparaisse de vos vies.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Parfois les histoires de famille sont difficiles... surtout les non-dits... et puis on apprend à vivre avec..., à grandir et à devenir un adulte... et puis - à notre tour - on s'aperçoit que dans<br /> la vie, nous sommes obligés de faire des choix... parfois pas toujours les bons... mais que nous devons les assumer quoi qu'il arrive...<br /> <br /> <br /> Pour mon histoire à moi... la génération de mes parents et mes grands-parents savaient... mais lorsque mon père a décidé de faire de moi sa fille, tout le monde a alors considéré que c'était<br /> bien... et que du coup il ne fallait plus en parler et faire comme si... Je l'ai su à 14 ans... mon frère l'a plus ou moins soupçonné, mais n'a jamais osé poser les questions... et ceux de ma<br /> génération (cousins, cousines) ne sont pas vraiment au courant.<br /> <br /> <br /> Moi même, jusqu'il y peu, j'avais gardé le secret... en ne le disant qu'aux pères de mes enfants et à personne d'autre... comme quoi le poids du silence et du secret se transmet de génération en<br /> génération...<br /> <br /> <br /> Ma mère n'aime pas en parler... comme si elle se sentait coupable de quelque chose, mais de quoi ? Avec sa belle-mère, ses relations étaient distantes, je pense qu'elle se sentait jugée pour<br /> avoir été une "fille-mère" comme on disait à l'époque...<br /> <br /> <br /> Effectivement les discussions avec mon frère ont été douloureuses, car faisant remonter beaucoup d'infos. et aussi de questionnements. J'espère aussi que nous arriverons chacun avec notre<br /> histoire à accepter celle de l'autre pour arriver de nouveau à nous comprendre... comme frère et soeur...<br /> <br /> <br /> Merci de ton soutien ma Vivie et belle journée.<br /> <br /> <br /> PS : J'ai hésité avant de publier cet article... mais le mettre en mots pour évacuer certains maux m'a fait du bien...<br /> <br /> <br /> <br />

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